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DATCHA DE LANGAGE

Datcha, intérieur

 » Composée à la manière d’un livre d’artiste, enveloppée dans un jardin de mots, la Datcha de Marion Canevascini naît de la dureté du fer comme de la douceur du coton. Une histoire d’ambivalence, en somme… La cabane n’est-elle pas précisément à la fois le danger et le havre? Pensons à l’étrange maison de la sorcière Baba Yaga du folklore russe – citée dans plusieurs textes d’Eléonore Niquille (…) – un espace d’obscurité et de mystère, qui voyage vers le monde des morts. Mais la cabane, c’est aussi le refuge où l’imaginaire est infini ; lieu protecteur, intime et sauvage où s’inventent les histoires. Constellées de mots extraits de l’oeuvre d’Eléonore Niquille, les parois de la fragile maison de papier suggèrent tant la précarité et les cicatrices, que l’abri, la réparation et la puissance de l’écriture. »

Pauline Goetschmann, conservatrice au Musée de Charmey

Dans le cadre de l’exposition : Eléonore Niquille, poète et romancière, Entre-visions

Décembre 2023 – mars 2024

Musée de Charmey, CH-Charmey

UN DEJEUNER SUR L’ASPHALTE / JOURNAL

Un déjeuner sur l’Asphalte, 2018-2022

« Le journal accompagne la récolte, puis l’assemblage de divers éléments trouvés sur mon chemin de 2018 à 2020. Le tout formera Un déjeuner sur l’asphalte, oeuvre au sol évoquant une couverture, une nappe.

Le journal et la nappe sont indissociables: ils se nourrissent mutuellement au fur et à mesure de leurs créations réciproques. L’élaboration de l’objet est matière à récit, et inversement, le récit renvoie à l’objet.

La nappe en tant qu’objet fini représente un témoignage de cette co-construction ; elle n’a pas de vocation esthétique, encore moins de vocation pédagogique sur notre consommation et nos déchets.

Je me la représente plutôt comme un portrait de l’humain par le bas : ses détritus, ses fragilités, ses doutes.

Et ce miroir, sous son marketing tapageur, trivial, nous renvoie une image complexe de nous-mêmes, contradictoire, à la fois vulgaire et poétique. »

Dans le cadre de

KIV-FLASHEXPO, 25 mai 2023, CH-1700 Fribourg

PARCHEMIN DE MOTS PERDUS

Une année, de novembre 2015 à novembre 2016, ramasser toutes traces manuscrites abandonnées sur mon chemin, les coudre ensemble en un Parchemin de Mots perdus.

Tenir un journal, patiemment, qui rende compte de cette quête, les yeux au sol. Répondre aux fragments de papier anonymes par mes propres mots, fragmentés eux aussi .

Le Parchemin de Mots perdus a pris place dans l’exposition collective de livres d’artiste Libro Libero en 2016.

Il est maintenant conservé à la Bibliothèque Cantonale et Universitaire de Fribourg qui en a fait l’acquisition.

Librairie Albert le Grand, 2016.